La phase finale de ce championnat de Belgique jeunes 2021 débutait samedi avec notre armada de cadets.
Nicolas ouvrait le bal en -55 kg face au numéro 1 flamant. Il s’est montré appliqué en imposant une bonne garde à gauche mettant facilement en échec les tentatives de son adversaire. Ne trouvant pas de solution et ne prenant pas de risque, le combat se fait long. La fatigue vient ébranler petit à petit la défense de l’un et l’autre, et c’est finalement Kint qui trouvera la faille. Dans la même catégorie, après une mise en route compliquée et un combat qui s’éternise au golden score Taha accède au second tour et se voit affronter le tombeur de Nicolas. C’est un combat très serré où les occasions de gagner passe d’un camp à l’autre. Manquant un peu de réalisme Taha ne parviendra pas à rattraper le waza-ari concédé plus tôt et se verra basculer en final de repêchage. Pour ce combat, il retrouve celui qui l’a privé de l’or au championnat régional. Bien appliqué sur la tactique travaillée depuis sa défaite, son adversaire ne trouvera jamais la solution et commettra une erreur de frustration que notre jeune judoka ne se privera pas de saisir, s’offrant ainsi une belle revanche et une superbe médaille de bronze. Nicolas quant à lui, s’est incliné dans son second combat malgré une attitude plus offensive qui faisait plaisir à voir. Si l’aventure se termine sans médaille, il s’est néanmoins véritablement révélé, surprenant tout le monde en haussant son niveau si haut.
En -42 kg c’est Sam qui défendait les couleurs du club. Pris par l’enjeu, il passe à côté de sa première rencontre, ne proposant pas le judo dont il est capable. Réveillé pour son second combat, on observe une différence de maturité par rapport à ses adversaires que notre judokas n’arrive pas à combler, il finira par se faire emporter. Cette qualification reste très encourageante pour la suite, rappelons qu’il n’est que dans sa première année cadet.
En -60 kg Basile a très bien entamé sa compétition en gagnant facilement son premier combat par ippon. Dominateur face au champion flamand, il marque logique un waza-ari avant de perdre le fil du match et de laisser filer la victoire qui lui tendait les bras. Pour la troisième place, il galvaude des occasions et semble encore perturbé par sa demi-finale manquée. Il n’entrera jamais pleinement dans le duel et perdra par ippon. Si Basile a joué avec sa chance, il a néanmoins démontré qu’il était un candidat au titre l’année prochaine, lui qui n’est que dans sa première année cadet. Il devra cependant travailler pour poser davantage son judo et gagner en assurance.
Les -66 kg affichaient également deux représentants avec Pierre-Issa et Salavat. Le premier débuta par un combat compliqué. Petit à petit, il a su imposer sa garde et trouver la faille pour marquer ippon. Pour sa demi-finale nous assistons à un combat terriblement fermé, pauvre en attaque, se résumant à une bagarre de kumi-kata. Malheureusement, à ce jeu là, son adversaire s’est montré plus malin, provoquant 3 shido chez notre judoka, synonyme de défaite. Pour la médaille de bronze, il livre un combat légèrement décousu, alternant le bon et le moins bon. plus déterminé que son opposant, il finit par le faire craqué au golden score avec un bon harai goshi et s’offre le bronze. Salavat, quant à lui, a démarré sur les chapeaux de roue avec une victoire éclaire au premier match avec un superbe seoi nage. Il s’applique en demi-finale face au champion régional qui ne trouve pas la solution et se retrouve mené grâce à un très bon contre de notre pensionnaire, d’abord annoncé ippon, avant d’être injustement modifié en waza-ari. Perturbé par l’action précédente, Salavat est moins concentré et pratique un judo plus précipité et donc moins précis. Il se lance dans un ura nage hasardeux où il tombe finalement lui-même sur le dos, offrant la victoire à son adversaire. Le combat pour la troisième place est un véritable remake de sa demi-finale laissant place à d’énormes regrets. Il peut néanmoins être rassuré, le potentiel est là.
Restait notre plus sérieux candidat au titre, Ozias. Il remporte d’ailleurs ses deux premiers combats sans difficulté avec à chaque fois un bel uchi mata. En finale, il ne parvient pas à poser correctement sa main droite sur l’adversaire et se retrouve complètement inhibé. Il montre cependant une envie débordante mais qui ne peut pas régler son problème. À force de courir derrière son kumi kata, il finit par céder sur un harai goshi et termine à une belle deuxième place.
C’est au tour de nos 5 espoirs, habitués des podiums, d’entrer en lice.
Osman ouvre le bal en -66 kg face à Marinx (judoka international) contre lequel il ne parviendra pas à trouver de solution et concèdera rapidement deux waza ari. Dans une catégorie très relevée le combat suivant est à peine plus facile. Les deux adversaires se livrent un beau duel mais personne ne prend l’avantage dans un premier temps. Dans la deuxième moitié de la rencontre, Osman s’applique sur une tactique qui lui permet de prendre le dessus et force son adversaire à prendre des risques. Par deux fois, notre athlète saisira les fautes de son adversaire et gagnera de belle manière. Pour la troisième place, il affronte un judoka très dangereux par son explosivité et sa vivacité. Bien concentré sur la garde, il limite les assauts de son opposant et ralenti à son avantage le rythme du combat. De plus en plus à l’aise, Osman marque d’abord d’un magnifique Ko uchi gari et termine quelques instants plus tard par un contre bien réalisé. Les places était très chères, cette troisièmes place se méritait.
En -50 kg, Gaspard a débuté la compétition par un combat titanesque de 20 minutes tant les deux combattants n’arrivaient pas à se départager. Dominateur du début à la fin, notre judoka se montre plus offensif mais pêche dans la conclusion. C’est alors que dans une action hasardeuse, l’arbitre octroie un waza-ari imaginaire à l’adversaire, totalement à l’encontre du match. Le courage et la détermination exemplaire n’ont pas été récompensés mais inspire néanmoins le respect. Difficile de se relevé après une telle dépense d’énergie mais Gaspard parvient encore a gagner un combat avant de craquer logiquement pour la médaille de bronze.
Notre international -55 kg, Amsar, débutait directement en demi-finale, lors de laquelle il propose le judo propre qu’on lui connait et s’impose par ippon. Il retrouvait son finaliste du championnat régional pour gagner l’or et donc l’opportunité de prendre sa revanche. Le champion régional entame bien le combat et prend une approche clairement étudiée pour déstabiliser notre judoka. Amsar ne trouve pas la solution et se retrouve piqué au vif en concédant un premier waza-ari. Il répond alors de belle manière, accélère le rythme et recolle par un très beau sode tsuri komi goshi. Le combat semble relancé mais Guenfoud se reconcentre et reprend très vite le contrôle de la rencontre pour placer un seoi nage fatal à notre athlète qui devra une nouvelle fois se contenter de l’argent. Agréable à voir, Amsar a cependant montré un judo très prometteur.
En -73 kg nous retrouvions Matthias de retour au plus au niveau après une longue période de convalescence. Dans une catégorie très relevé, le manque de judo se fait sentir. Il n’a pas encore retrouvé toutes ses sensations mais combat avec l’envie et la détermination à toute épreuve qu’on lui connait. Il s’inclinera malheureusement par deux fois, sans démériter. Cette qualification reste une belle performance pour son retour à la compétition.
Notre champion régional, Yohan, a été surpris lors de son entrée en lice par un étonnant hollandais, qui ira d’ailleurs chercher l’or en survolant la catégorie. Pas déconcentré pour autant, notre champion gagne facilement ses deux combats suivant, le premier par étranglement et le deuxième grâce à un bon harai goshi. Il empoche logiquement une médaille de bronze et peut se montrer ambitieux pour la suite.
Cette première journée se terminait par notre seule représentante des cadettes, Cécile. Très agressive dans sa première rencontre, elle remporte rapidement la victoire par un seoi nage explosif. Concentrée pour débuter sa demi-finale, elle respecte la tactique et prend l’ascendant en marquant waza-ari grâce à un contre. Dominatrice, le combat semble gagné mais quelque peu perturbée, elle ne respecte plus les consignes et commet une erreur fatale laissant échapper l’or et l’argent. Catastrophée par son manque de lucidité au match précédent, elle remonte sur le tatami concentré comme jamais. Bien que le combat soit difficile, elle n’offre aucune possibilité à son adversaire et marque waza-ari sur contre. La suite est à l’image du début, Cécile contrôle et verrouille le combat jusqu’à la fin du temps règlementaire. Belle médaille de bronze.
Restait deux athlètes pour cette deuxième journée de compétition.
D’abord Annette, qui a été honteusement volée par l’arbitrage et bien qu’elle ait proposée beaucoup de belles choses, tout était contre elle. Typiquement le genre de combat qu’on n’aime pas voir et pour lequel il parfois difficile de trouver des mots pour son athlète.
Émilie, quant à elle, a facilement offert au club la médaille d’or qu’il attendait tant. Elle gagne sans forcer grâce à deux harai goshi et un contre montrant une nouvelle fois qu’elle est bien la meilleure dans sa catégorie.
Le club termine avec une belle moisson de 8 médailles, seul le club flamant de Lummen a fait mieux avec 9 médailles.